La révolution tranquille de la solidarité

24 septembre 2025

Le déséquilibre grandissant de nos finances publiques, combiné au mécontentement social, nous enferme dans un piège. Quand on ne peut plus avancer, qu’il n’y a plus d’issue ni à droite ni à gauche, il reste une option : lever la tête et tenter de sortir par le haut. L’exercice est plus difficile, mais c’est souvent une question de survie – et d’ailleurs presque tous les êtres vivants ont ce réflexe.

Motif coin large

L’économie de notre pays se trouve dans une impasse. Il est dommageable tant de rogner les prestations sociales que d’augmenter davantage les prélèvements. La réalité sociale, économique et politique nous renvoie sans cesse dans le mur… et cette douleur nourrit une colère qui deviendra vite impossible à contenir.

Et si nous levions la tête ? Et si nous changions d’approche et cherchons à franchir ce mur ?

Pour ce faire, récapitulons nos principaux objectifs. Nous voulons :

  1. Investir dans ce qui garantit notre survie (le climat, la défense) et notre avenir (l’éducation, l’innovation) au lieu de nous endetter pour financer nos dépenses courantes ;
  2. Encourager le travail et mieux le rémunérer ;
  3. Zméliorer la lisibilité et l’équité du système social pour restaurer la confiance et la cohésion.

Notre proposition part d’une idée simple : verser tous les mois à chaque citoyen majeur une somme d’argent qui lui permettrait de couvrir ses besoins fondamentaux. Un matelas qui assurerait à chacun une existence digne.

  • Cette ressource serait cumulable avec les revenus du travail.
  • Elle serait plus élevée pour les personnes qui ne peuvent pas travailler (personnes âgées ou en situation de handicap).
  • Elle serait financée par l’impôt.
  • Elle se substituerait à l’ensemble des aides sociales et prestations de sécurité sociale.
  • Son montant pourrait être de 600 € par mois et par personne, 1000 € pour un retraité.
  • Bien sûr, l’accès aux soins resterait garanti pour tous, comme le prévoit la Constitution.

En bref : chacun contribuerait selon ses moyens et recevrait en retour une part de solidarité. Personne ne serait laissé sur le bord de la route.

Cette idée répondrait-elle aux problèmes que nous avons identifiés ? Il semble que oui.

  1. Lisibilité et maîtrise des finances publiques : l’État saurait exactement ce qu’il dépense. Il suffit de multiplier le montant de la ressource par le nombre de bénéficiaires, puis d’ajouter le coût du système de santé. Le budget deviendrait transparent et pilotable. Chacun saurait ce que les autres perçoivent.
  2. Solidarité financée par l’impôt : chacun contribuerait selon ses revenus, ce qui permettrait d’alléger les charges qui pèsent aujourd’hui sur le travail. Et surtout, fini le dilemme entre aides et emploi : cette ressource se cumulerait avec le salaire.
  3. Équité et liberté : chaque citoyen recevrait une part de solidarité qui garantirait ses droits fondamentaux.

Nous proposons de nommer cette ressource « Allocation citoyenne ». Qu’en dites-vous ?

Photo de Maël Balland

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