Les nouvelles dimensions du partage de la valeur

Auteurs : Richard Robert, Erell Thevenon

08 février 2024

La question ressassée du « partage de la valeur » apparaît comme l’alpha et l’oméga de tous nos problèmes. Elle revient sans cesse dans le débat public, suscitant discussions, crispations, manifestations... qui se soldent invariablement par la création de primes exceptionnelles assorties de niches fiscales ou sociales.
Élargissons le champ ! La récurrence de ce débat ne révèle-t-elle pas plutôt que nous sommes dans la phase d’épuisement d’un modèle ?

Motif coin large

Nous amorçons un cycle de développement dans lequel la valeur est centrale et la question de son partage, déterminante. Mais elle ne se joue pas, ou plus, uniquement dans un face-à-face entre capital et travail mais également, et peut-être surtout, tout au long d’une chaîne de valeur où interviennent de multiples parties prenantes.

Les pays dont la réussite économique repose sur une mobilisation importante du capital (États-Unis, Allemagne) et ceux qui, la France en particulier, l’ont sacrifiée au profit d’une forte intensité de main d’œuvre peu qualifiée et peu rémunérée, se trouvent ainsi face à la même question : quel est le poids du travail humain dans la création de valeur ?

Plutôt que de continuer à chercher une valeur qui se tarit, 2IES explore dans son dernier ouvrage les moyens de faire croître la valeur à partager.

Selon les deux auteurs, Richard Robert et Erell Thevenon, cette quête se joue à trois niveaux :

  • A l’échelle de la société : il existe des gisements de valeur et des points de PIB à gagner à condition de prendre le contre-pied des options politiques retenues il y a quarante ans. Cette transformation du modèle économique du pays repose notamment sur une refondation de la protection sociale, une réindustrialisation effective et un investissement, personnel et collectif, dans les métiers d’avenir.
  • A l’échelle des organisations : « valoriser » le travail et le travailleur en s’attachant aux trois dimensions que sont la contribution (à la création de valeur), sa rétribution (plus large que la rémunération) et ses attributions (la substance du travail).
  • A l’échelle des valeurs enfin : les entreprises se mettent au diapason du monde et inventent, par tâtonnements et souvent sous les radars, d’autres façons de créer de la valeur ouvrant la voie à d’autres types de croissance.

Richard Robert et Erell Thevenon proposent ainsi une grille de lecture assortie d’un horizon au travers desquels nombre de sujets peuvent être analysés.

Vous pouvez vous procurer « Les nouvelles dimensions du partage de la valeur » sur le site de notre éditeur en format papier. L’ouvrage est également consultable en version numérique et gratuitement, à la même adresse.

 

 

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